Total Pageviews

20190120

  Dalat, 27  rue Quang Trung
;


Aujourd 'hui, j'ai trouvé cette belle photo sur internet.

 



Il y a  plus de 40 ans,  dans ce domaine de 10000m², avec mes cousins et cousines,  j' ai joué aux batailles de glaise dans le jardin potager qui descend vers la vaĺlee, 
ou bien aux polochons, dans la pièce ronde qui se trouve à l étage.Je suis tombée un jour en vélo en dessous de cet auvent, à gauche, maintenant fermé.


J'ai appris à jouer aux cartes aussi,  le jeu  de cartes  "Tam Cúc ", grâce à notre tante première, qui s'occupait de nous.


J'ai dormi dans la chambre de notre tante, avec "soeur 10 ", la dame qui s'occupait de nous. (Elle vient de décéder au vietnam, d'un cancer de la peau).

Les cousines, filles de tante Thanh, nous ont chanté des chansons de  leur  répertoire préféré, celles interprétées par  la chanteuse Phương Dung.

Elles, ils, sont maintenant aux E.U., au Canada, en France, et je ne sais  où encore...

Dans le séjour , figuraient les photos de nos oncle et tante.




A qui appartenait la villa , pendant l'administration française, avant 1954?

Elle   "revient " maintenant  à un parti, celui de la patrie.


Entre ces 2 périodes, elle a appartenu un certain temps à  l'une de nos tantes,



Les 10000 m2 de ce terrain fleuri  sont maintenant coupés en 2.

C'est une chance que cette maison soit  encore bien  conservée et entretenue.


20141228

*** Dalat, d'aussi loin que je me souvienne...

*** Dalat, d'aussi loin que je me souvienne...

De retour au Vietnam en 2007, J'ai pris une photo de l'Hôtel Palace ...







D'aussi loin  que je me souvienne....


Pendant notre enfance, nous allions souvent en vacances à Dalat  et étions logés à divers endroits.

Au tout début : Dans un hôtel du centre ville (*)
Nous descendions prendre le petit déjeuner tous les matins. Il y avait du bánh cuốn, ou du xôi lạp xuởng ( délicieux ) . Dans une boutique à proximité, nos parents nous achetaient des petits gâteaux secs appelés 'bánh gai "(?) , cela ressemble à des chenilles  au goût de pâte sablée meringuée.
Nous faisions des promenades. Les rues étaient souvent en pente, vallonnées. Je me rappelle qu'à un détour, j'ai vu des " hoa đào "- des prunus, aux petites pétales roses et fragiles. Un ravissement des yeux.

Nous allions au marché de Hoà Bình. Des "mận" prunes de Đà Lạt confits - que je n'appréciais pas. Les plus réputées sont les "mận" de Trại Hầm.
 Des femmes montagnardes aux pieds nus y venaient aussi, avec leur hotte et leurs bébés attachés contre elles.


Le groupe de maisons du personnel des chemins de fer (Nha Hoả Xa).
Des maisons en pierre meulière.
Grâce à bác Việt,  notre oncle par alliance, qui travaillait dans ce service.
Tous les jours, du 1er étage, garçons et filles, nous descendions dans la salle à manger, non pas par l'escalier, mais en glissant à califourchon le long de la rampe de l'escalier, bien lisse et bien vernissée !

Nous allions en Lambretta manger du "phở" dans un petit restaurant à la gare. La Lambretta ronronnait sur le chemin et prenait des passagers, rue Cô Giang, Cô Bac...
Nous traversions toujours un très grand domaine boisé. On nous disait que c'était le domaine de notre ex-roi Bảo Đại.

Une autre fois au Grand Hôtel Palace :
Vue imprenable sur le lac Xuân Hương. Il n'y avait pratiquement personne. La salle à manger était immense et glaciale. Plats européens, serveur habillé à l'européenne. Impressionnant et fastueux. Le Grand Hôtel semblait être laissé à l'abandon et peu prisé par les rares vacanciers de l'époque.

La maison rue Lý Thái Tổ.
C'étaient 2 maisons simples, identiques, situées dans la vallée. L'une d'elles appartenait à notre tante, bác Lộc, et notre oncle, bác Vĩnh. J'y ai rencontré une seule fois mon cousin anh Hùng, qui devait partir en France pour ses études universitaires. Je me rappelle qu’il scrutait la nuit noire avec une longue –vue (ống nhòm), cela m’impressionnait terriblement.  Avec chị Hạnh, nous avions chanté et dansé à côté des pompons de mimosa jaunes. Nous avions une photo en noir et blanc de cette époque. J'observais souvent ces arbustes au curieux feuillage argenté, car ça n'existait pas à Saigon.
Nous  chantions "Qua bến nuớc dưà " au lieu de  "nước xưa "...

Une marchande ambulante passait dans l'arrière de la maison et nous vendait du " Tàu hủ " bien chaud, dont la vapeur se dégageait de l’un de ses 2 paniers en palanche.

Je voyais souvent des montagnardes passer le long de la route. Une fois, je m'amusai à dire tout haut : "mọi cà răng căng tai ". La dame aux pieds nus que j'appelais "mọi "(sauvage) s'arrêta , et me dévisagea un moment, puis reprit son chemin. Je ne recommençai plus ce jeu malheureux.

Dans la maison d'en face, il y avait chị Năm. Elle était fière d'avoir travaillé avec des français. Elle savait faire des gâteaux "à la française". Je me rappelle ses gâteaux secs qu'elle appelait "bánh  cà la uắt":  C'étaient des petits carrés de pâte fine, on en incisait le milieu, on les  retournait, cela donnait la forme d'un noeud " cravate". Elle les faisait frire ensuite ; le tour de main, enfantin, m'a beaucoup amusée.

Le Père Eugène, du couvent des Franciscains, traversait la rue et descendait m'enseigner le français. Je faisais de la lecture tous les jours dans des petits livrets "Lettres de mon moulin " et autres choses...C'était répétitif et cela m'ennuyait un peu.

Tante Bác Cả emmenait ma petite soeur et moi, visiter les agriculteurs dont elle avait fait la connaissance. Nous traversions les champs et les plantations, nous prenions des raccourcis. J'observais leur petite maison en bois, dont les murs étaient tapissés de revues et journaux, des photos de chanteuses et de « stars » vietnamiennes. C'était leur façon à eux d'égayer leur intérieur.
La fille de l'agriculteur, mignonne et coquette, portait toujours un pantalon en satin blanc brillant. Cette jeune fille semblait préférer sortir avec les garçons, des "bạn trai ", alors que le travail des champs revenait à une nièce de l'agriculteur, toujours vêtue sobrement, en pantalon noir des paysannes.

Bác Cả faisait faire à  chị Mười, du  " Tiết canh ", du sang coagulé de poulet. Je me rappelle qu'il y avait un "giỗ", l'anniversaire d'un ancêtre. Les plats étaient présentés sur la table. Le " gia phả ", le registre des familles, en papier pelure dactylographié, était posé à côté. J'étais seule dans la maison. Tout était silencieux. J’entendais le bourdonnement de quelques mouches qui volaient, attirées par les aliments.  Je surveillais et chassais les mouches. J'étais seule devant cet ancêtre invisible. La fumée qui se dégageait des bâtonnets d'encens donnait à la pièce une atmosphère sacrée, quasi -religieuse...

En dernier, La maison rue Phan Châu Trinh, que notre mère a fait construire, vers 1967..


---------------------------------------------------------


(*)  en 2007 :  Novotel, et le détour, c'est la rue Hồ Tùng Mậu. 08/2007

Le già làng de Đơn Dương, de l'ethnie Koh Lach nous confirme que les femmes se limaient les 4 dents de devant; et portaient des  boucles d'oreilles très lourdes, d'où l'expression "cà răng căng tai.



20130401

*** Le premier jour de l'année lunaire

*** Le premier jour de l'année lunaire.



« Đầu năm khai bút, bút khai hoa ».
 Au début de l’année, ouvrons la plume, la plume donnera des fleurs.

Selon le rite de nos anciens lettrés, l'on écrit quelque chose, pour bien commencer l’année …
Cela s’appelle « Khai Bút » (ouverture de la plume).
Je  me rappelle encore une séance de « Khai Bút » dans mon enfance.
J’étais encore en classe primaire…
Les pinceaux de nos lettrés ont été simplement remplacés par des crayons.
A défaut de calligraphie chinoise, nous  faisions de l’écriture vietnamienne, latinisée par les missionnaires européens.

Nous étions à Dalat, dans les hauts plateaux du Vietnam. Dalat, notre petite France, notre destination préférée.
C’était dans les débuts des années 1960, les années de « paix »…
La petite maison prêtée par notre oncle et notre tante était en contrebas de la colline, rue Lý Thái Tổ. De magnifiques mimosas  ornaient le jardin. Il faisait froid…
En ce début de matinée, nous étions tous en chandail, réunis autour de la table dans la petite salle à manger.
Notre père nous  faisait recopier un texte  qui commençait ainsi :

"Vầng non cao ngất khí thiêng tưng bừng một sáng muà xuân mới... »

Nous n’y comprenions pas grand-chose…
Ensuite le refrain : «  Nước non Lam Sơn, Nước non Lam Sơn… ».
En fait, il nous apprenait une chanson de son époque…

"Une matinée de printemps – air magique - divin -beaucoup d’eau - beaucoup d’eau ? Lam Sơn Lam Sơn ? Armée du Sud - Des drapeaux jaunes, partout des  drapeaux jaunes 
!"

Nous n’y comprenions pas grand-chose…
Mais la chanson nous plaisait bien…
Nous sortions ensuite de la maison, bien couverts, et remontions l’allée de terre rouge qui menait vers la rue.
Nous chantions «  Nước non Lam Sơn, Nước non Lam Sơn… »

De l’autre côté, se trouvait le Couvent des Franciscains, un lieu boisé, couvert de pins, rempli de mystères...
Nous continuions avec ferveur : «  Nước non Lam Sơn, Nước non Lam Sơn… »
Tout en chantant, nous  observions la buée qui se dégageait  de notre gorge, devant nous,  dans l’air vif des hauts plateaux.

C’était notre première sortie de la nouvelle année (Xuất Hành)…
A notre retour…
Il y avait  des « bánh chưng »  à déguster…
Des grains de pastèque à décortiquer… 
Et surtout, des pétards rouges à faire éclater d’allégresse…
N’était ce pas magique ainsi, notre première journée de l’année lunaire au pays natal ?


  M.A. 2010-01-06


Note : Cette chanson, composée par  le Musicien Hoàng Qúy (1920-1946) fait référence à Lê Lợi (1428–1524), héros national   vietnamien.

APRES LE  TÊT DE L ANNEE DU SINGE 1968, OFFENSIVE COMMUNISTE DANS TOUTES LES VILLES DU SUD VIETNAM, NOUS  N EUMES PLUS L OCCASION DE PARTIR EN VACANCES A DALAT.














20060706

*** Mes souvenirs de L' OFFENSIVE DU TET 1968

Le jeu des chenilles.

Un de nos cousins nous a montré un jeu. Cela se joue à 2.
Cherchons 2 brindilles de 1 cm de diamètre, de 10 cm de longueur. Plantons les par terre. Ces 2 brindilles sont distantes de 20cm environ. Tendons un élastique entre elles. Cet élastique sert de chemin aérien, d’arène de combat sur lequel nous déposons nos 2 chenilles. Les 2 poteaux- brindilles servent de point de départ pour les 2 adversaires :
La chenille A posée contre le poteau- brindille du joueur A, et la B contre le poteau- brindille du joueur B.
Avec un gros caillou tapotons sur nos 2 poteaux respectifs. Cela fait vibrer l’élastique et avancer les chenilles. Elles avancent donc, avancent, continuent d’avancer… jusqu’à collision ! L’une d’elles est renversée par terre et celle restée sur l’élastique sera gagnante.

Ces "chenilles", nous les avons découvertes à Dalat, dans les hauts plateaux du centre Viêtnam. Ce sont en fait des épis velus de graminées qui ressemblent à des petites chenilles. Il s agit de l’orge sauvage.

Nous sommes donc en 1968, en vacances à Dalat. Petite ville maraîchère et d’altitude(1500m). Dépaysement assuré pour les petits citadins sud vietnamiens. Presque une ville d’un pays tempéré, avec sa gare, son Grand Hôtel Palace, et ses villas à la française. Presque…


Au Cercle Sportif :
« Quarante – 0, balle de match ! »: Partie de tennis entre adultes et grands enfants. Les petits regardent, écoutent les règles du jeu. Mais ils préfèrent le badminton, dont les raquettes sont plus légères.

(Le Cercle sportif dans les années 40?)


En attendant la fin du match des grands, éloignons-nous un instant des courts. Observons. Humons. Jouons autrement.
Des aiguilles de pin parfumées crissant sous les pieds. Des fleurs de pissenlit pour souffler dessus. Des lantanas colorés à enfiler pour décorer nos têtes. Temps frais et sec. Nature foisonnante. Les hautes ombellifères blanches s’immolent au soleil. Une petite tache claire en mouvement, doux battement d’ailes d’un papillon blanc indolent.

Là -bas, à travers la brume, le pic du Lang Biang, qui nous surveille de loin, aimerait fixer ce tableau et le temps…
De l’autre côté de la route, la Grenouillère blanche , presque comme sur les bords de Marne. Avec vue sur le lac du « Printemps Parfumé ».

- « Est-ce qu’on peut aller faire un tour de pédalo sur le lac et manger une glace ? »
Voici le marchand ambulant qui s’amène. Bruit sec des lames de ciseaux qui s’entrechoquent, gestes pour couper quelque chose.
- « Qui veut de la viande de bœuf séchée ? » réclame –t-il.

- « La salade de papaye aux herbes, à la sauce pimentée, c’est piquant mais délicieux ! »
- « J’ai vu ce matin des « Moï»(*) au marché, ils sont pieds -nus, avec de grandes boucles d’oreilles. J’aimerai visiter leur village, voir ce qu’ils mangent, et comment ils vivent. »
- « Moi, j’aimerai voir les chutes Gougah ou les chutes Prenn… »- « Et moi, escalader le pic du Lang-Biang, découvrir la Source Dorée, chercher de l’or. »
Quelqu’un d’autre rêve à la fameuse vallée de l’Amour…

Intervention des parents :

- « Pas question de vous aventurer hors de la ville ! Nous sommes dans un pays en Guerre ! »
- « Ah, on pourrait peut-être visiter les chutes de Cam Ly ou le lac des Soupirs, beaucoup plus proches… »
- « Le lac des Soupirs? Il parait que les amoureux éconduits y viennent pleurer et se jeter dans cette eau. Y a des fantômes qui y rôdent… »

- « Brrr… «

- « Il fait froid et il va faire nuit. Nous verrons ça demain. »

La famille de l’oncle Dao vient de Nha Trang, ville côtière aux longues plages de sable blanc. Ils logent à l’hôtel dans le centre ville de Dalat.

Avec la famille de l’oncle Dao, nous sommes 11 enfants en tout. Il y a : La grande sœur « Fleur d’abricotier parfumée » en classe de 3e, son grand frère « Bambou royal » en 1ère et leurs 3 jeunes sœurs. Ils sont contents de nous voir. Leur grand frère aîné est déjà étudiant au Canada.

Nous habitons la banlieue de Saigon, la capitale grouillante du Sud Vietnam. Pour nos vacances, nos parents ont fait construire une villa sur un petit terrain en pente, sur la route qui mène vers le hameau Chi Lăng. En contrebas: la vallée en friche, une sorte de mini- jungle, notre terrain d’aventure … Des branchages, des roseaux fléchettes et d’autres matières utiles pour mes frères, guerriers en herbe. Des raccourcis à se frayer pour nos promenades.

Pendant cette période de fête, nous aimons jouer avec les pétards. Nous les allumons, nous nous éloignons en courant et en nous bouchant les oreilles, pour les voir s’éclater en mille pétales couleur rose ou rouge sang…
Ce « jeu » palpitant n’est pas interdit pendant cette trêve du nouvel an lunaire, proposée par les "Việt Cộng" (?).

Mauvaise nouvelle : La radio annonce une offensive générale de l'autre camp. Toutes les villes du Sud Vietnam sont visées.


Du centre ville, la famille de l’oncle Dao vient se réfugier chez nous.

Inquiétude des parents. Joie des enfants : « Quel plaisir d’avoir des amis à domicile ! »
Hélas ! Le couvre- feu est institué ! Plus de parties de badminton au cercle sportif. Plus de sorties en pédalo au lac. Plus de pause- glace au centre ville. Notre aire de jeu se réduit à ce carré de la rue Phan Châu Trinh, parsemé de bégonias et de sauges au pistil sucré.

Dans la villa d’à côté, la voisine en train de couper des feuilles de chou-fleur. Elle récupère tout, même les vieilles feuilles coriaces. Il en faut en grande quantité, pour en faire des légumes en saumure. Son mari restaure l’ARVN, l’armée sud vietnamienne. Quelques soldats montent la garde…

Chez nous, petits et grands essaient de s’occuper :

- L’on chante … : « Citoyens, c’est le moment d’ aller en avant, notre pays attend les pas vaillants de leurs enfants »…(*)
- « Une marche apprise lors de mon service militaire » dit oncle Dao, le médecin- "chef d’orchestre".
- « C’est le moment pour nous tous de reculer », quelqu’un s’amuse-t-il à contredire…

- L’on danse … la Polka Polonaise : « C’est mon spectacle prévu pour la fin de l’année, lorsque je serai de retour au lycée français de Nha Trang » explique grande soeur " Fleur d’abricotier parfumé ».

Nous nous appliquons donc, au milieu des bégonias roses et charnus, des sauges écarlates et sous l’œil taquin du grand frère « Bambou royal »:
« 1-2-3, talon et pointe vers la gauche, et 1-2-3, talon et pointe vers la droite, 3 pas glissés vers la gauche, et 3 pas glissés vers la droite… »

Soudain, pan pan pan pan… Des crépitements. Des pétards ?

Dans la vallée, quelques hommes en noir en train de courir dans nos sentiers secrets. Les soldats d’à côté ont ouvert le feu.

- « Vite, les enfants, vite, à l'intérieur !!» crient les parents.

Nous voici entassés dans une petite chambre, celle qui est la plus en retrait.

« Enfin, un peu d'action pour les enfants, du suspense ! »

(Combien de temps va durer ce jeu ?)

Le petit dernier s'impatiente, et nous aussi, allongés par terre…

« On n'entend plus rien, essayons de regarder par la fenêtre,
Hasardons- nous vers la porte… »

" Bande de petits singes ! Qu’est ce que vous faites ? Rentrez vite à l'abri !!!" crie oncle Dao, le visage tout blême.

L'on entend à plusieurs reprises :

« Vous êtes sommés de vous rendre !!!
Vous serez bien traités en revenant de notre côté !!! »


De la vallée, nous parviennent incessamment des invectives:

« Bandes de valets des impérialistes américains !!! Etc.…. »

Autres coup de feu supplémentaires. Puis, plus rien.
Nos têtes peuvent émerger à travers les vitres de la maison.
Dans la vallée, des corps ensanglantés tirés de leur cachette pour être enterrés.

Nos 2 familles, effrayées, demandent la permission de se réfugier dans l’école militaire de Dalat, "Trường Võ Bị Quốc Gia".

L'offensive a été repoussée dans toutes les villes au bout de plusieurs jours de combat (?).


Après cet "intermède" mouvementé, nous avons pu rejoindre l'aéroport de Liên Khưong, à 30 km de Dalat, et reprendre l' avion d'Air Vietnam pour Saigon. La famille Dao est rentrée à Nha Trang grâce aux hélicoptères de l’armée (?).

Nous sommes retournées à l'école, chacune racontant à ses camarades ce qui s'est passé.
En feuilletant l’hebdomadaire Paris Match du mois de Mai, nous voyons des étudiants en France, en colère contre quelque chose…



**********************
* Moi : ethnies montagnardes, ce terme n’est plus utilisé actuellement.

* La chanson :
:
Đây là lúc quốc dân hùng tiến
Cờ Việt từ nay phất phới ngang trời cao
Vì non sông, máu pha tô sông đào
Hồn muôn anh dũng vết thương nay quyết liền

Bao đời u buồn
Một trời Việt đang kêu khóc...
......
Quốc dân ơi, ta cùng tiến lên đi
Nước non đang chờ gót nam nhi
...